Cet exercice de groupe, d’une durée de 30 à 45 minutes, a été conçu par Tracey Mitchell à partir de l’ouvrage The Art of Extreme Self-Care de Cheryl Richardson. L’exercice peut être utilisé lors de la conception et de la planification d’activités, de programmes, de projets, etc.
1. Pour commencer, demandez aux participantes et participants d’expliquer pourquoi il leur est difficile de dire « non ». Vous pouvez choisir ou non de noter leurs idées par écrit. Si le groupe n’a rien à dire, vous pouvez suggérer les idées suivantes :
- On ne veut pas se sentir coupable.
- On ne veut pas décevoir les autres car on sait ce que c’est que d’être déçu-e.
- On ne trouve pas les mots pour dire « non » de façon délicate.
- Notre peur du conflit nous empêche d’être honnêtes.
- On veut que les gens nous aiment et on se sent mal à l’aise lorsque ce n’est pas le cas.
2. Présentez aux participantes et participants les « étapes pour dire non »:
- Essayez de gagner du temps.
- Fiez-vous à votre instinct.
- Dites la vérité directement, avec grâce et amour.
Conseils :
- Soyez honnêtes sans trop chercher à vous justifier. Exprimez des regrets mais soyez fermes si votre « non » est catégorique.
- Dites la vérité de manière directe et simple.
- Dans certaines circonstances vous pouvez offrir d’aider la personne à trouver l’aide qu’elle recherche (« Non, mais… »).
- Il est parfois utile de vous créer une liste de « oui » et de « non » catégoriques pour vous permettre d’éviter de retomber dans le panneau. S’il y a des choses que vous ne voulez plus faire, mettez-les dans votre liste « non ». Mettez dans votre liste « oui » les choses auxquelles vous aimeriez consacrer davantage de temps.
3. Demandez aux participantes et participants de se mettre en rang deux par deux. Donnez-leur l’exemple d’un scénario où quelqu’un demande à quelqu’un d’autre de faire quelque chose (toutes et tous devraient pouvoir se reconnaître dans ce scénario). Une moitié du groupe devra répéter la demande de façon insistante, tandis que l’autre moitié devra s’exercer à dire « non » en utilisant les « étapes pour dire non » (on constatera surtout les étapes « essayez de gagner du temps » et « dites la vérité directement, avec grâce et amour »). Après un certain temps, demandez aux participantes et participants de changer de rôle pour que toutes et tous aient l’occasion de jouer les deux rôles. Voici un exemple de scénario :
« Groupe 1 : vous faites partie d’une organisation locale vouée à l’environnement et vous demandez à la personne en face de vous de devenir membre de votre conseil d’administration. Groupe 2 : Vous vous intéressez aux questions environnementales et vous avez un très grand respect pour cette organisation pour laquelle vous rêvez de travailler. Malheureusement vous êtes débordé-e-s et n’avez tout le simplement pas le temps de vous impliquer en ce moment. »
4. Faites le bilan : Posez certaines ou toutes les questions suivantes…
Quelle impression ça fait d’être celle ou celui qui dit « non »? Comment vous êtes-vous senti-e-s? Qu’est-ce qui a rendu la chose plus facile ou difficile? Dans la vraie vie, pourquoi serait-il plus ou moins évident de dire « non »? Quelle impression ça vous a fait de demander un service à quelqu’un et de vous faire répondre « non »? Pourquoi était-ce plus ou moins facile à accepter? Qu’est ce qui a marché?