« La question n’est pas de savoir si nous allons utiliser les médias sociaux, mais à quel point nous allons savoir en tirer parti. » (citation traduite de l’anglais)

-Erik Qualman 

Le slacktivisme est une étude de cas qui illustre les défis d’utiliser les médias sociaux pour faire de l’engagement jeunesse. Voici certains de ces défis : les jeunes peuvent avoir une impression exagérée de leur propre contribution à une cause; les problématiques peuvent être présentées de manière trop simpliste; les jeunes ainsi que les organisatrices et organisateurs ont différents niveaux de connaissances et de compétences pour l’utilisation de certaines plateformes; les plateformes et les outils en ligne changent constamment et il est difficile de rester au fait des nouvelles méthodes; il est difficile de suivre et de mesurer l’engagement du public via les médias sociaux au-delà du nombre de visites et de « j’aime ».

Les médias sociaux sont des outils de communication dynamiques en constante évolution. Un éducateur qui travaille principalement en engagement jeunesse l’a décrit comme suit : « D’autre praticiennes et praticiens me demandent souvent comment nous utilisons les médias sociaux. Je pense que de nombreuses organisations se rendent compte du potentiel qu’offrent les médias sociaux pour accroître leurs activités mais ne sont pas très au courant des outils et plateformes disponibles, ce qui peut être intimidant. »

Il est de plus en plus difficile d’évaluer l’intérêt que suscite un événement et le nombre de personnes qui comptent y participer en fonction d’une annonce en ligne. Combien de fois avons-nous organisé un événement pour lequel de nombreuses personnes avaient indiqué leur intention d’y participer sur Facebook mais auquel bien moins se sont présentées en personne? Nous pouvons en tirer comme leçon que, sur Facebook, un « oui » signifie « peut-être » et un « peut-être » signifie « non ».

Le concept de « slacktivisme » décrit l’idée selon laquelle nous posons de plus en plus fréquemment de petits gestes pour soutenir des causes sociales, mais que ces gestes ont en réalité peu ou pas d’effet pratique autre que notre satisfaction personnelle. Un exemple serait d’indiquer sur Facebook que nous comptons participer à un évènement en faveur d’une cause sociale sans y participer en fin de compte. Cette impression erronée de contribuer à une cause sociale représente un autre des défis de faire de l’engagement jeunesse efficace par le biais des médias sociaux.