Mobiliser des jeunes qui n’ont pas facilement accès à des programmes, qui vivent dans des zones rurales ou sur des réserves, ou qui sont perçu-e-s comme étant « à risque » (ou « à potentiel » comme nous aimons le dire) nécessite une approche différente que pour les programmes auprès de jeunes qui sont plus facilement mobilisé-e-s.
Développer des programmes et des projets pour des jeunes qui sont sous-mobilisé-e-s requiert de la flexibilité au niveau de la planification, une attention particulière au fait d’offrir des espaces sûrs et des moyens de transport, et une approche inclusive et adaptée aux différents styles d’apprentissage. Il faut également s’assurer que les attentes soient claires, autant pour les participantes et participants que pour les organisatrices et organisateurs. Pour que le tout fonctionne, il faut savoir respecter les connaissances locales. Que ce soit en adaptant le programme en fonction de l’expérience des jeunes, ou en s’assurant que les dirigeant-e-s du programme proviennent des mêmes communautés que les jeunes et sachent mettre leur culture en valeur, l’essentiel est de sortir des sentiers battus.
Comme dans toute programmation responsable, il est essentiel de se pencher sur les obstacles à la participation et de prendre des mesures concrètes pour que toutes les activités soient accessibles à toutes et à tous. Il faut accorder une attention toute particulière à ces obstacles lorsqu’il s’agit de jeunes sous-mobilisé-e-s. Pour surmonter ces obstacles on peut offrir un service de garde accessible, faire attention à la façon dont les toilettes sont séparées, organiser les dortoirs de façon à en faire des espaces sûrs, et prendre en compte le genre des participant-e-s pour déterminer s’il faut engager des animatrices ou des animateurs. Une fois de plus, il est important que les dirigeant-e-s du programme proviennent des mêmes communautés culturelles que les jeunes et leur offrent des modèles positifs.