À faire :
- Sachez bien qui est votre public cible et s’il est en ligne ou hors ligne. Pour mesurer l’impact de vos activités d’engagement du public, il faut bien connaître votre public et y avoir accès directement. Différentes méthodes d’interaction appelleront des approches différentes et différentes définitions du « public cible ».
- Adoptez autant que possible une approche participative et mobilisez les parties concernées à toutes les étapes du processus de suivi et d’évaluation. Faites en sorte que votre évaluation soit amusante et responsabilisante pour les participant-e-s. Bouclez la bouche en informant les participant-e-s des résultats de l’évaluation.
À ne pas faire:
- Ne prenez pas de publics cibles trop larges, comme « le grand public » ou « la population canadienne ». Il n’est probablement pas réaliste pour votre organisation d’entreprendre de mesurer le niveau d’engagement, l’intérêt ou les changements de comportement du public canadien. Cela exigerait de grands sondages. Tirez plutôt parti de la recherche existante pour situer vos activités d’engagement du public à l’intérieur du contexte canadien; cela conférera de la crédibilité et du réalisme à votre travail d’engagement du public, et vous permettra d’exposer de manière plus efficace l’impact de vos activités dans vos différents rapports.
Point de vue pratique
« En 2011, nous avons reçu du financement pour un projet de deux ans visant à mobiliser les jeunes sur des enjeux reliés à l’égalité entre les femmes et les hommes et à former des bénévoles comme éducatrices et éducateurs de leurs pairs. Une des premières choses que nous avons faites, c’a été de rencontrer une évaluatrice externe pour mettre au point un plan d’évaluation complet. À l’étape de la planification, nous avons identifié nos différents participants – éducateurs et éducatrices bénévoles, participant-e-s aux ateliers, mentors dans la collectivité, enseignant-e-s et autres – et nous avons précisé les résultats et les objectifs du projet pour chacun de ces groupes.
Une fois définis et documentés les cibles, les résultats et les objectifs, nous avons pu développer les outils d’évaluation qu’il nous fallait pour observer le succès du projet auprès de ses différents publics. En fin de compte, nous avons préparé de courts sondages pour les participant-e-s aux ateliers et pour les enseignant-e-s, un guide d’entrevue pour les mentors, et une série de sondages, de groupes de discussion et d’outils axés sur les arts pour les éducateurs et éducatrices bénévoles (les participants les plus engagés dans le projet).
En discutant de ces questions dès le début du projet et en prenant acte du fait que nous devions traiter avec différents publics pour différentes activités, nous avons pu préparer les outils d’évaluation qu’il nous fallait et nous étions fins prêts, pour l’évaluation, dès que nous avons lancé nos différentes activités. À noter : comme notre projet avait prévu du financement pour travailler avec une évaluatrice externe, nous avons documenté abondamment tout le travail que nous avons fait avec elle et nous avons utilisé ce que nous avons appris (l’importance de commencer tôt, la préparation d’outils différents pour différents publics, la cueillette minutieuse des données de départ, etc.) afin d’adapter ces outils à d’autres projets pour lesquels nous ne pouvions pas nous permettre de faire appel à une évaluatrice ou à un évaluateur externe.»
– Coordonnatrice de projet pour une petite ONG