Il est clair que le genre de travail que nous devons faire ne saurait être superficiel et qu’il suppose des changements durables dans nos attitudes et nos façons de voir comme dans nos savoir-faire. C’est un travail difficile qui nous oblige à prendre des risques. On a fait remarquer qu’au cours des dernières décennies, bon nombre de Canadiennes et de Canadiens ont vécu des apprentissages transformateurs dans leurs syndicats ou leurs groupes religieux. Ces lieux occupent aujourd’hui une place moins centrale dans la vie des gens, mais ils n’ont pas été remplacés par d’autres lieux où puissent se vivre en profondeur des conversations et des expériences transformatrices.

Nous devons trouver un équilibre entre ce niveau d’engagement et de dialogue qui transforme en profondeur et l’engagement plus court et à plus grande échelle qui représente souvent un point d’entrée pour les gens. Les deux niveaux d’interaction sont indispensables à notre travail d’engagement du public.

Toutefois, il n’est pas toujours facile de comprendre comment les gens vont faire le pas de nos engagements à court terme à des formes plus profondes d’engagement. Pensez à la façon dont votre travail d’engagement du public peut construire ou appuyer des lieux et des occasions d’engagement plus profond, car ceux-ci sont indispensables au changement transformateur. Une des leçons les plus importantes à retenir, c’est que nous ne devons pas toutes et tous faire la même chose. Certaines organisations peuvent être plus habiles dans l’organisation de vastes campagnes d’engagement à court terme alors que d’autres maîtrisent les engagements plus intensifs. Comment travaillons-nous ensemble?